Le gouvernement togolais a franchi une étape majeure vers une agriculture durable en lançant une initiative ambitieuse visant à renforcer son Système National d’Information sur les Sols (SNIS). Ce projet stratégique a pour objectif de fournir des données précises, actualisées et accessibles sur les caractéristiques et la santé des sols à travers tout le pays.
Mis en œuvre avec l’appui technique de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), par le biais du Partenariat mondial sur les sols (GSP), le projet est financé par l’Union européenne dans le cadre du Programme de Renforcement des Capacités pour l’Innovation Agricole en Afrique (PIAFA).
Selon les parties prenantes, le renforcement du SNIS permettra aux décideurs politiques, agriculteurs, chercheurs et investisseurs de prendre des décisions éclairées concernant l’utilisation des terres, le choix des cultures, la fertilisation et la protection de l’environnement — des éléments clés pour une agriculture résiliente face au changement climatique.
« Le sol est la base de nos systèmes alimentaires. Si nous le gérons correctement, nous sécurisons notre avenir, » a déclaré le Représentant de la FAO au Togo, Dr Daouda Mama. « Le développement de ce système d’information représente un pas décisif vers une agriculture fondée sur des données scientifiques. »
Parmi les composantes principales du projet figurent : la cartographie numérique des sols, le renforcement des capacités nationales en matière d’analyse des sols, ainsi que la mise en place de mécanismes de partage de données entre les institutions. Ce système s’alignera également sur les objectifs continentaux en matière de santé des sols, notamment ceux du Service Africain d’Information sur les Sols (AfSIS) et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
Les autorités togolaises considèrent le SNIS comme un outil fondamental pour inverser la dégradation des terres, lutter contre l’insécurité alimentaire et promouvoir une gestion durable des ressources agricoles.
Les acteurs du projet se montrent confiants quant à l’impact du système sur l’amélioration des rendements agricoles, la réduction des dommages environnementaux, et le renforcement de la résilience des petits exploitants agricoles.
Ce projet incarne un exemple réussi de coopération multilatérale, la FAO réaffirmant son engagement à accompagner le Togo dans la gouvernance et le suivi des sols, ainsi que dans la gestion de l’information environnementale.
Face aux enjeux mondiaux liés à la dégradation des terres et à l’insécurité alimentaire, l’investissement du Togo dans une intelligence des sols moderne témoigne de sa volonté d’inscrire l’agriculture nationale dans une dynamique durable et innovante.