L’Agence nigériane de météorologie (NiMet) et le Comité permanent inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) ont renforcé leur collaboration pour consolider le Système d’Information sur la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (FNSIS) du Nigeria, dans un effort concerté pour faire face aux défis liés au climat et à l’alimentation.
Cette initiative a été au cœur d’une visite de courtoisie d’une délégation de haut niveau du CILSS au siège du NiMet à Abuja, dans le cadre du Projet PRISISAN — un programme visant à appuyer les pays du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest dans la mise en place de systèmes d’information robustes et innovants pour la gestion efficace des crises alimentaires et nutritionnelles.
Le Professeur Charles Anosike, Directeur général du NiMet et Représentant permanent du Nigeria auprès de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), a réaffirmé le rôle stratégique de l’agence dans la fourniture de services météorologiques et climatiques. Il a souligné que les prévisions saisonnières de NiMet, élaborées en collaboration avec le ministère fédéral de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, permettent aux agriculteurs de prendre des décisions éclairées et d’améliorer leur productivité.
« La gravité des crises alimentaires et climatiques actuelles exige une réponse coordonnée et fondée sur la science », a déclaré le Professeur Anosike. « Grâce au Cadre national d’alerte précoce et d’action rapide, développé avec l’appui de l’OMM, nous renforçons la coordination nationale pour éviter les duplications, améliorer la préparation et bâtir la résilience. »
Il a assuré que ce cadre serait partagé avec toutes les institutions concernées afin de créer des synergies et renforcer la réponse nationale aux urgences liées à la sécurité alimentaire et au climat.
À la tête de la délégation du CILSS, M. Williams Massaoud a salué les efforts de NiMet dans le domaine des services climatiques et souligné l’importance d’intégrer les données météorologiques dans les systèmes d’information de sécurité alimentaire. Il a précisé que la mission PRISISAN comprend également des représentants de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), du Programme alimentaire mondial (PAM), du ministère fédéral de l’Agriculture et de la Sécurité alimentaire, du Groupe de travail Cadre Harmonisé, ainsi que d’autres partenaires techniques et financiers engagés dans la lutte contre l’insécurité alimentaire dans la région.
En conclusion, le Professeur Anosike a lancé un appel à l’action collective, invitant tous les acteurs à collaborer pour développer un système d’information intégré, axé sur les données, qui favorise la prise de décisions fondées sur des preuves et le renforcement durable de la résilience.